Votre thérapie

La thérapie cognitivo-comportementale permet d’adresser l’ensemble des problèmes psychologiques que nous pouvons rencontrer. Elle est le plus souvent efficace seule mais peut être associée à un traitement plus large nécessitant l’intervention d’autres professionnels.

Thérapie individuelle ? Thérapie de couple ? Thérapie familiale ? Thérapie à distance ? C’est ensemble que nous définirons le type de thérapie qui peut le mieux vous convenir. Ce choix ne pourra intervenir qu’après un diagnostic des problèmes que vous rencontrez.  

Pourquoi la Thérapie Cognitivo-Comportementale ?

De nombreuses recherches ont attesté l’efficacité de la Thérapie Cognitivo Comportementale pour le traitement de divers troubles. Elle est la seule thérapie basée sur la psychologie scientifique.

Par exemple, en 2004, la Direction Générale de la Santé a commandé à l’INSERM une étude pour évaluer, sur des bases scientifiques, différentes approches en psychothérapie. Le rapport conclue à une efficacité prouvée de la Thérapie Cognitive et Comportementale dans 15 troubles sur les 16 étudiés. En comparaison, la thérapie psychanalytique ne s’avère efficace et à un degré moindre, que pour 1 trouble sur les 16 en question.  Ces résultats confient les études réalisées par l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Agence Nationale d’ Accréditation et d’Evaluation en Santé.

Le postulat fondamental de la thérapie cognitivo-comportementale est que les pensées exercent une influence sur les émotions et le comportement. Nous considérons que les individus réagissent à la signification attribuée aux évènements, et non pas aux situations elles-mêmes. Cela ne signifie pas que les facteurs cognitifs sont la cause unique dans l’étiologie des troubles. Affirmer que « ce que vous pensez peut déterminer ce que vous sentez » signifie seulement que, face à certains évènements, la personne va effectuer une interprétation des faits accompagnée d’une série de pensées affluant de manière continue à son esprit. Tout ceci s’appelle « le dialogue intérieur ». Ces pensées, et non ces faits réels, sont ce qui peut déterminer votre état d’esprit.

L’objectif de la thérapie cognitivo-comportementale est que soient rendus plus flexibles les modes pathologiques de traitement de l’information, puisque nous ne souffrons pas des situations elles-mêmes mais des interprétations rigides que nous en faisons.

Nous savons que le comportement est multi-déterminé par un certain nombre de variables causales (biologiques, génétiques, interpersonnelles et environnementales) qui interagissent pour contribuer à un développement pathologique. Cependant, des évidences empiriques confirment que l’intervention sur le traitement individuel de l’information présente une incidence importante sur les manifestations émotionnelles et comportementales (Kendall, 2000).

Ces processus cognitifs sont conditionnés par des croyances sous-jacentes que les individus entretiennent sur eux mêmes, sur le monde et sur le futur. Des croyances tacites ou des schémas sont construits tout au long du développement et fonctionnent comme des lunettes qui guident la perception, la récupération, le traitement et l’interprétation de l’information.

Dans ce cadre, je vais exercer auprès de vous plusieurs fonctions :

Diagnosticien : je vais évaluer plusieurs sources d’information pour pouvoir réaliser une synthèse précise de la situation.

Conseiller : je vais travailler en collaboration  avec vous dans la recherche de solutions.

Entraîneur : je vais vous  fournir les stratégies pour pouvoir faire face aux difficultés rencontrées.

Il existe un certain nombre de questions qui me sont régulièrement posées sur les TCC :

Les TCC ne s’intéressent-elles qu’aux comportements ?

Non, les TCC ne s’intéressent pas qu’aux comportements. Les TCC travaillent aussi avec les émotions et les pensées conscientes et subconscientes. Ce n’est en aucun cas une méthode de dressage, comme on peut l’entendre parfois. Bien au contraire, en travaillant sur nos pensées, nos émotions et nos comportements, nous nous libérons et effectuons de vrais choix.

Les TCC prennent-elles en compte le passé ?

Oui, et c’est même indispensable. Il est essentiel de comprendre comment les troubles se sont construits, à partir de quels apprentissages, de quels événements de vie et de quels modèles parentaux. Mais connaître les causes n’est pas suffisant.

Si ce sont des thérapies brèves, c’est qu’elles sont superficielles ?

Absolument pas. Le but de la TCC est une véritable restructuration cognitive. En mobilisant nos pensées, nos émotions et nos comportements, nous mobilisons aussi nos structures psychologiques sous-jacentes.

La thérapie individuelle

La thérapie individuelle avec les adultes

Mes interventions en clinique cognitive avec  les adultes se réalisent à travers des séances de psycho-éducation, l’implémentation de registres de pensées organisées, des techniques de questionnement inspirées par la maïeutique socratique et la réalisation de devoirs à faire à la maison, structurés sous forme d’expériences, avec pour but de confirmer ou infirmer les suppositions à partir desquelles vous donnez un sens à votre vie, au monde et au futur.

Je débute toujours par une évaluation diagnostique. Je vais notamment prendre en compte la manière dont vous  avez développé votre problème et les facteurs qui ont contribué au fait que ses problèmes n’ont pas été résolus.

Je vous donnerai des informations sur les causes et les caractéristiques de la symptomatologie. Pour le traitement, je vous présenterai les alternatives possibles, les critères de choix, les techniques utilisées, la durée estimée.

Après cette évaluation et cette phase d’information, nous pourrons ensemble définir le cadre de l’intervention, les objectifs et de quelle manière nous allons mesurer l’atteinte de ces objectifs.

Notre travail comprendra :

  • Une  identification et un monitoring de vos  pensées automatiques

Elles sont ces pensées indépendantes de la volonté du patient, qui sont extrêmement rapides et qui possèdent une structure télégraphique. C’est pour cela, qu’habituellement, les personnes ne prennent pas le temps de les remettre en question et les considèrent comme vraies.

Je vous guiderai dans la détection de vos dialogues intérieurs et images dysfonctionnelles qui surgissent dans des situations problématiques. Ces pensées qui vous viennent à l’esprit son indépendantes de votre volonté. Ces Elles vous conduisent à interpréter les situations d’une certaine façon et cela influence votre état d’esprit.

En clinique infanto-juvénile, nous avons pour habitude d’utiliser des vignettes avec des « bulles de pensée vides » et/ou des documents simplifiés et enrichis d’illustrations  dans le but de susciter l’auto-observation.

  • Une reconnaissance de la relation existant entre la pensée, l’émotion, et le comportement

Vous apprendrez à  reconnaître les liens entre les facteurs les plus importants qui maintiennent les problèmes que vous connaissez.

  • Une  restructuration cognitive

L’étape suivant l’identification des pensées dysfonctionnelles est leur remise en question, en recherchant des alternatives plus flexibles et adaptatives.

La thérapie individuelle avec les enfants

La thérapie débute comme pour les adultes, par une évaluation diagnostique avec des outils différentes et des sources d’information plus larges qui incluent certes l’enfant mais aussi les parents, l’école, et éventuellement les frères et sœurs.

Une fois le diagnostic élaboré, je le communique aux parents mais aussi à l‘enfant, en utilisant un langage accessible. Je demande parfois à l’enfant de donner un nom à son problème : un nom en accord avec son âge et les caractéristiques du problème. Je lui explique que nous travaillerons ensemble pour le combattre. Pour un enfant, aller chez le psychologue pour qu’on l’étudie, peut être une expérience désagréable. Réfléchir ensemble à des stratégies pour « vaincre le problème» peut être divertissant et gratifiant.

Il existe une importante différence entre la thérapie cognitive pour les adultes et celle pour les enfants. Parmi les principales difficultés rencontrées, nous avons souvent:

  • Une faible motivation
  • Des limites relatives à leur âge et à leur développement. 

Entre 2 ans et sept ans, sera donné l’accent sur le travail avec les parents. Entre 7 ans et onze ans, les enfants seront capables d’un travail avec certaines interventions cognitives simples (apprentissages, entrainements avec auto-instructions) et l’accent mis sur le travail avec les parents pourra être moindre.

Pour les enfants de onze ans et plus, notre travail sera basé  sur des interventions plus complexes : parmi ces dernières, on compte le registre de pensées automatiques dysfonctionnelles et l’auto-questionnement, la réfutation ou la validation  de ces pensées à partir d’expériences guidées.

Cadre type 4 Attention

Pour beaucoup des enfants que je reçois, les mots ne sont pas suffisants. Comme dit un proverbe chinois : « quand j’écoute, j’oublie. Quand je vois, je me souviens. Quand je fais, je comprends. » Je privilégie le jeu et le dessin.

De cela, découlent deux conséquences importantes :

  • La première est la valeur de l’inclusion de l’action et de l’expérience dans le travail avec les enfants. L’activité motive, stimule la communication et permet de changer les croyances et les modes d’interaction.
  • La seconde conséquence est qu’il est important que l’activité soi multi-sensorielle, en incluant l’usage simultané de deux modalités sensorielles ou plus pour recevoir ou exprimer une information.

Dans les deux cas, ce seront les jeux et le dessin qui me permettront de mener à bien une grande partie de mes interventions.

Etant donné que je considère qu’ il n’y a pas de meilleur professeur que l’expérience , la thérapie avec des enfants et des adolescents doit comprendre un apprentissage basé sur l’expérience. C’est à dire que l’enfant va apprendre en agissant, en appliquant dans son propre milieu les stratégies apprises au sein du cabinet.

Cadre type 4 Attention tout traitement avec des enfants et des adolescents inclue un travail avec la famille, les facteurs contextuels  jouant un rôle déterminant dans tout motif de consultation. (Datillio, 2005).

Les enfants dépendent de leurs parents, tuteurs et autres proches significatifs. Leurs schémas cognitifs et leurs styles de confrontation sont en formation et sont particulièrement perméables à l’influence de ces derniers.

Beaucoup de familles disposent de ressources qui facilitent les changements, contribuent à l’adhésion du patient au traitement, modèlent les comportements et styles d’attribution de signification  et de traitement de l’information. Je me verrai faciliter la tâche si la famille est incluse dans ces aspects de la thérapie puisqu’elle peut contribuer à l’élaboration de solutions du problème.

Thérapie familiale

Dans la société de manière générale, la famille nait d’une rencontre entre deux adultes, jeunes et indépendants, qui se séparent de leur famille d’origine, se fréquentent et décident d’habiter ensemble, voire de se marier, pour fonder une famille.

La naissance du premier enfant est une période difficile, où une troisième personne va venir bouleverser la dynamique quotidienne. Le bébé, fragile, demande l’attention et la surveillance constante des parents. Quand les enfants grandissent, la famille va s’ouvrir davantage sur l’extérieur à travers la crèche, la maternelle, l’école primaire. C’est la première épreuve du feu à laquelle l’enfant est exposée : se confronter aux exigences du monde extérieur. Avec l’adolescence, les disputes avec les parents deviennent plus fréquentes, le motif majeur étant la revendication d’une plus grande liberté de la part de l’adolescent.

Dans l’ultime étape du cycle vital familial, les adolescents deviennent adultes et recherchent un compagnon ou une compagne. Les parents reviennent à l’étape initiale du cycle, où ils se retrouvent seuls et vieillissants.

Chaque phase va entrainer des changements et nécessiter l’adaptation de chacun.

Chaque famille développe des schémas de fonctionnement. La dynamique familiale a souvent un cadre plus ou moins stable et se fonde sur des croyances durables que chacun nourrit vis à vis des autres membres de la famille. Ces croyances sont influencées par les schémas familiaux que les patents ont connu au sein de leur famille d’origine mais aussi par les croyances générales que nous entretenons au sujet de ce qu’est la famille.

En thérapie familiale, je vais donc particulièrement mettre l’accent sur les différentes formes de cognitions qui peuvent être à l’origine des conflits existants :

  • Les attributions : des évidences cliniques démontrent que nous avons tendance à tirer des conclusions spontanées sur les causes des évènements qui jalonnent notre vie. Dans les relations familiales, les conduites agressives sont souvent le fait d’attributions erronées. Le mari qui agresse son épouse la rend responsable de l’avoir provoqué jusqu’à un point de non retour. Le père qui agresse ses enfants peut penser que ces derniers se comportent mal dans l’unique but de le provoquer. L’acte d’agression leur apparaît justifié. Les attributions négatives peuvent aussi concerner des traits de personnalité : « mon père n’écoute pas ce que j’ai à dire parce qu’il est égoïste et que je lui importe peu. »
  • Les perceptions sélectives : dans les relations familiales, les expériences de vie de chacun vont les sensibiliser à certains évènements ou certains comportements. Par exemple, une personne qui dans sa vie professionnelle est responsable d’une large équipe et qui prend des décisions de manière quotidienne, va avoir une forte tendance à répéter ce comportement au sein de la cellule familiale. La thérapie va aider cette personne à ne plus se percevoir dans une position permanente de « chef » mais comme père, comme fils, comme mari. La thérapie lui montrera qu’il ne doit pas nécessairement être le centre des décisions au sein de la famille et que la vie ne se résume pas à une simple prise de décision.
  • Les suppositions : les suppositions sont une forme de schéma que chacun possède sur les caractéristiques des autres membres. Quand ces suppositions sont démenties, l’équilibre de la famille peut être fortement perturbée. Prenons l’exemple de parents pour qui l’honnêteté est une valeur centrale. S’ils pensent avoir transmis cette valeur à leur enfant, ils vont supposer que leur enfant est toujours digne de confiance. Imaginons que l’enfant leur mente et que ces derniers s’en rendent compte. La violation de leur confiance va être très gravement perturbée et ils peuvent réagir un imposant un contrôle très strict sur la vie sociale de l’enfant. Cette réponse excessive va, à son tour, mettre à mal les suppositions que nourrissait l’enfant vis à vis de ses parents : « mes parents sont flexibles et compréhensifs. » Plus les parents seront rigides, plus une importante tension va naitre. L’enfant peut développer de nouvelles suppositions : « je ne suis pas digne d’être aimé à moins de satisfaire tous les souhaits de mes parents. » Les parents peuvent revoir leurs principes d’éducation : « Nous avons besoin de montrer plus de fermeté et ne permettre aucune exception si nous voulons élever notre enfant de manière correcte. » Cette remise en cause va donner naissance à des conflits familiaux.
  • Les expectatives : des expectatives inadéquates (c’est à dire des prévisions sur le comportement des autres) peuvent bloquer la résolution de conflits intra-familiaux. L’un des membres de la famille, en anticipant à tort, une réponse aversive ou négative d’un autre membre de la famille, va ressentir un niveau d’anxiété élevé, et, sans doute se trouver incapable de s’exprimer. Un exemple très classique, un peu caricatural, est celui d’un père, qui exprime sa confiance sur les capacités de son fils à réussir ses études. Ce dernier se sentira probablement plus confiant et optimiste. Si le père tient des propos comme « tu vas échouer », « tu n’en es pas capable », cette pensée défaitiste va s’insinuer chez l’enfant. Au mieux ce dernier voudra prouver le contraire à son père et réussira mais dans la majorité des cas, ce type d’attitude peut conduire à l’échec. 
  • Les normes : les normes se réfèrent aux croyances individuelles concernant « ce qui devrait être », « ce qui est approprié de faire ». Chacun va ainsi comparer le comportement de l’autre avec la norme qu’il a construite. Les relations intra familiales, la division des tâches au sein de la famille, le mode de résolution des conflits, les limites et la privacité, les liens avec l’extérieur : tous ces sujets font généralement l’objet de normes au sein des familles, souvent sous-entendues, parfois non partagées. Il convient de les mettre à jour pour qu’elles soient adaptées et acceptées.

Mon but est de susciter un changement à travers une restructuration des croyances centrales de la famille pour conduire à l’émergence de comportements nouveaux. Ces croyances sont associées à des émotions intenses qu’il convient d’interroger pour mieux les comprendre. Prenons le cas d’un adolescent, en colère contre ses parents parce que ces derniers ont refusé qu’il aille à une soirée. Derrière cette colère peut se cacher un sentiment de vulnérabilité et la peur d’être rejeté par ses pairs s’il ne se rend pas à la fête.

La restructuration de ces croyances centrale nécessite donc un travail sur :

  • La communication : il est important qu’un travail se fasse sur la clarté de la communication qui peut être perturbée par des erreurs d’interprétation ou le ton de la voix (ironique, sarcastique, menaçant…). Je constate parfois aussi une absence de communication qu’il convient alors de réactiver entre les membres de la famille.
  • La résolution de problèmes : la famille doit fonctionner comme une équipe. Elle doit identifier le problème, proposer des solutions, accepter une ligne d’action commune, juger ensemble des résultats.
  • Les échanges : chacun tend à donner à l’autre ce qu’il reçoit. La froideur d’un parent vis à vis de son enfant conduira certainement l’enfant à exprimer la même froideur vis à vis du parent. La thérapie doit défaire ce cycle.

Thérapie de couple

Dans un couple il est très fréquent que les conjoints entretiennent de fausses croyances au sujet de leur partenaire. Epstein et Baucom (2002) en ont dressé une liste :

Les attentes et les normes

  • L’attention sélective : ne se focaliser que sur certains aspects de la relation et négliger les autres, comme par exemple ne retenir que les paroles de son compagnon ou sa compagne et négliger ses actes. Ainsi l’un des partenaires peut prétendre que l’autre ne fait que lui reprocher ses erreurs, amplifiant les sentiments négatifs.
  • Les attributions : tirer des conclusions erronées à partir de mots, faits et gestes du partenaire. Si ce dernier répond mal à une question, en conclure qu’il cherche à contrôler la relation.
  • Les attentes : baser son comportement sur de fausses prédictions, comme par exemple croire qu’exprimer ses sentiments mettra son compagnon ou sa compagne en colère.
  • Les suppositions : posséder des croyances générales sur les relations entre les hommes et les femmes. Une femme va supposer qu’un homme qui lui offre des fleurs a quelque chose à se reprocher ou bien que les hommes n’ont pas besoin d ‘attachement affectif.
  • Les normes : posséder des croyances générales au sujet des caractéristiques d’une relation comme penser qu’il est absolument nécessaire de tout partager dans une relation, même ses pensées et ses émotions les plus intimes.

Les erreurs de traitement de l’information

  • L’inférence arbitraire : des conclusions sont tirées en l’absence de tout argument valable. Par exemple, un homme dont la femme parle longuement au téléphone avec sa mère, se dit qu’elle se plaint de lui auprès de sa famille.
  • Les abstractions sélectives : il s’agit de sortir une information de son contexte, mettre en valeur des détails tout en négligeant d’autres aspects. Un des partenaires a oublié d’acheter la boisson favorite de l’autre pendant les courses hebdomadaires ; en conclure qu’il l’a fait exprès pour punir l’autre de lui avoir laissé cette corvée.
  • La surgénéralisation : à partir d’un événement isolé, le sujet va en tirer une « règle générale ». Il a refusé d’aller au restaurant hier et au cinéma le mois dernier. Il ne veut jamais rien faire le soir.
  • La maximisation et la minimalisation : une situation est jugée d’une extrême importance ou exagérément minorée. Une femme s’achète une nouvelle robe, l’homme explose de rage en constatant la dépense. L’un des deux partenaires doit subir une intervention chirurgicale et l’autre ne modifie pas son emploi du temps pour pouvoir être présent le jour de l’opération.
  • La personnalisation : des évènements extérieurs sont attribués à soi même, sans argument valable. Par exemple, un homme qui voit bailler sa femme alors qu’il lui parle se met à supposer : « Elle me trouve ennuyeux. »
  • La pensée dichotomique : tout est interprété de manière polarisée ; tout est blanc ou tout est noir. Par exemple, un mari commente un plat « il manque un peu de sel. » L’épouse va supposer : il trouve ma cuisine mauvaise.
  • L’étiquetage et l’étiquetage erroné : l’identité du partenaire est caricaturée sur la base de défauts ou d’erreurs commises par le passé. Ces défauts ou erreurs sont utilisées pour le définir entièrement. Par exemple, à la suite d’erreur répétées dans la préparation du repas, une femme se dit « je suis nulle », au lieu de reconnaître que ses erreurs n’ont aucune importance.
  • La vision tunnelisée : les partenaires peuvent voir uniquement ce qu’ils souhaitent voir ou ce qui correspond à leur états d’âme du moment. Un homme qui pense que « sa femme ne fait, de toutes façons, que ce qu’elle veut » l’accusera de faire des choix uniquement motivés par son intérêt personnel.
  • Les explications biaisées : il s’agit d’attribuer une intention systématiquement négative aux faits et gestes du conjoint. « Il m’invite au restaurant parce qu’il veut me demander un service. »
  • La lecture mentale : elle correspond au « pouvoir magique » de connaître les pensées d’autrui. Par exemple : « je sais qu’elle ne sourie pas parce qu’elle est en colère contre moi. »

Mon mode d’intervention avec les couples est donc basé sur les principes fondamentaux de la Thérapie Cognitivo-Comportementale.

  • Mise en relation entre les pensées automatiques, les émotions et les comportements
  • Identification et confrontation des pensées dysfonctionnelles.

Il s’agit avant tout de :

  • poursuivre des objectifs communs ;
  • moduler les émotions et les comportements ;
  • identifier les expectatives irréalistes et en définir ensemble de nouvelles ;
  • en finir avec la tyrannie des « je dois » et/ou « il/elle doit »
  • rétablir la communication
  • ne plus se livrer à des interactions destructives, où le comportement dysfonctionnel de l’un aggrave le comportement dysfonctionnel de l’autre.

La thérapie à distance

La pratique de la thérapie à distance a très fortement progressé ces dernières années. Je la pratique par Skype dans quelques cas particuliers :

  • Vos horaires de travail ne vous donnent pas la possibilité de venir au cabinet.
  • Vous résidez dans une commune où les praticiens sont trop peu nombreux,
  • Vous résidez à l’étranger et vous souhaitez une psychothérapie en langue française,
  • Votre état de santé ou votre mobilité réduite ne vous permettent pas de quitter votre domicile,

Cadre type 4 : Attention. Je ne pratique pas la psychothérapie à distance avec les enfants. Un entretien par caméra interposée ne peut me permettre de mettre en place mon approche, basée sur le jeu et les dessins.

Je comprends la méfiance de certains vis à vis de cette pratique. D’ailleurs, l’article 27 du code de déontologie des psychologues est assez clair à ce sujet: Le psychologue privilégie la rencontre effective sur toute autre forme de communication à distance et ce quelle que soit la technologie de communication employée. Le psychologue utilisant différents moyens télématiques (téléphone, ordinateur, messagerie instantanée, cybercaméra) et du fait de la nature virtuelle de la communication, énonce, explique la nature et les conditions de ses interventions, sa spécificité́ de psychologue et ses limites.

Cependant, il est important de souligner que, même si cette pratique nécessite des précautions et des exceptions, elle permet d’obtenir de très bons résultats. Une étude réalisée par l’université de Zurich et l’Université de Leipzig a démontré que les psychothérapies à distance étaient tout aussi efficaces que les psychothérapies classiques. L’étude n’a mis en évidence aucune différence significative entre les résultats d’une thérapie traditionnelle et d’une thérapie en ligne et les deux groupes participants se sont révélés très satisfaits du traitement reçu. Après 8 semaines de traitement, la dépression n’était plus diagnostiquée chez 50% des patients en thérapie traditionnelle et 53% des participants en thérapie en ligne.

Si une psychothérapie en ligne est votre seule possibilité, ne la négligez pas.