Bilan Neuropsychologique

Un bilan neuropsychologique permet d’évaluer les fonctions cognitives et d’identifier les difficultés pour mieux comprendre le fonctionnement psychologique.

Florence Ronco

Neuropsychologue à Paris 5

Les étapes et objectifs d’un bilan neuropsychologique

Les étapes du bilan neuropsychologique

Je réalise ces bilans en quatre phases :

  • Un premier entretien d’anamnèse
  • L’évaluation de l’efficience intellectuelle
  • Des tests complémentaires suite à l’analyse des résultats de la deuxième séance
  • Une restitution orale du bilan durant laquelle est remis un rapport détaillé au patient.

Il faut compter deux étapes supplémentaires dans le cadre des bilans pour TSA (Trouble du Spectre Autistique) pour enfants adolescents et adultes.

Aucune thérapie ne peut débuter sans un diagnostic préalable. Nous débuterons le processus d’évaluation par un entretien retraçant votre parcours, ou celui de votre enfant, de la naissance à aujourd’hui.

En fonction des problèmes identifiés, je pourrais pratiquer si nécessaire des tests neuropsychologiques et/ou des tests de personnalité.

Attention : si la consultation concerne un enfant ou un adolescent, je recommande toujours une évaluation neuropsychologique complète. Par exemple, des signes apparents de dépression peuvent cacher des troubles de l’apprentissage. Une agitation et un comportement d’opposition peuvent être le fruit de circonstances passagères ou liés à un trouble cognitif.

Quand et pourquoi réaliser un bilan neuropsychologique ?

Les tests de personnalité permettent d’approcher les multiples facettes du fonctionnement psychologique. Ces tests peuvent constituer un support pour l’évaluation de :

  • La détresse psychologique,
  • La sévérité de la dépression,
  • Les dysfonctionnements de la pensée, des émotions et des comportements.

Les domaines évalués en neuropsychologie

La neuropsychologie nous permet d’investiguer les principaux domaines de la cognition, chez les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées :

  • Le langage : la description des altérations des processus de compréhension et de production du langage oral et écrit, constitue l’axe central de l’évaluation.
  • La mémoire : la mémoire est essentielle à l’apprentissage que ce soit dans le domaine académique ou social. Son fonctionnement complexe nécessite une évaluation rigoureuse des différents types de mémoire : la mémoire de travail, la mémoire à long terme, la mémoire implicite, la mémoire explicite, la mémoire épisodique et la mémoire sémantique.
  • L’attention : l’attention est un phénomène complexe en lien étroit avec les habiletés perceptives, la mémoire, les émotions, la motivation, la fatigue et l’humeur. Plusieurs paramètres sont à évaluer comme le niveau d’alerte, une sélection adéquate, la possibilité d’alterner son attention entre différents stimuli, la capacité à se focaliser sur deux stimuli différents en même temps et encore la faculté à maintenir son attention.
  • Les fonctions exécutives : elles comprennent la définition d’objectifs réalistes en fonction de ses capacités, la planification des étapes dans la réalisation d’une tâche, l’organisation, la capacité d’initiative, l’aptitude à aller au bout des tâches à réaliser, la flexibilité dans la solution des problèmes, la faculté à juger de son avancement et de ses performances.
  • La praxie et la visuo-construction : la praxie se réfère à la capacité d’exécuter des mouvements ou des gestes de manière précise, intentionnelle, coordonnée et organisée afin d’obtenir un résultat spécifique. La visuo-construction se réfère à la faculté de manipuler et assembler des parties d’objet dans le but de former un objet unique. Le sujet doit donc être capable de discrimination visuelle, de différencier, sur une image, le fond de la représentation principale, de synthèse visuelle, de perception des couleurs, de localisation de points dans l’espace, de juger une direction et une distance et de percevoir une profondeur.
  • La motricité : il s’agit de l’ensemble des fonctions qui assurent le mouvement. Elles peuvent être, par exemple, affectées par une bradykinésie (ralentissement des mouvements), une akinésie (mouvements lents, rares et maladroits) ou une dysmétrie (mouvements trop longs ou trop courts).
  • La cognition sociale : elle se réfère à la capacité à modifier et adapter son comportement en fonction d’informations socialement pertinentes, identifiées et traitées en fonction du contexte.