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Petite enfance : Développement et éveil
La première année d’un bébé est marquée par des étapes cruciales, souvent accompagnées de défis à comprendre et à accompagner.
Le bébé et les quatre crises du développement de la première année
Les symptômes
Si votre bébé a des difficultés à s’endormir, refuse de manger et est très agité, il traverse peut-être une crise typique de la première année de vie.
3 mois ou la fin de la période symbiotique
Les 3 premiers mois constituent la période symbiotique où la mère et l’enfant ne font qu’un. A partir de 3 mois, l’enfant va commencer à percevoir que sa mère est une autre personne ce qui peut susciter de l’anxiété. C’est comme si le bébé se demandait : et maintenant ? Si j’appelle et que personne ne vient, que va-t-il se passer ?
La formation du triangle familial
Même si le père a été présent et actif depuis la naissance du bébé, sa relation avec l’enfant n’est pas aussi symbiotique que celle de la mère. Mais aux alentours de 6 mois, le bébé va reconnaître la figure du père ce qui peut occasionner une petite baisse d’appétit ou des troubles légers du sommeil. En règle générale, c’est plus souvent la mère que l’enfant qui est affectée par ce changement. Elle se rend compte que l’enfant a besoin de cette relation triangulaire et qu’il doit d’épanouir aussi en dehors de leur relation purement exclusive. Cette crise peut se confondre avec l’apparition des premières dents.
L’angoisse de séparation
Elle a pour habitude d’apparaître au huitième mois. Le sommeil de l’enfant peut être très perturbé et les pleurs intenses.
L’ambivalence entre dépendance et indépendance
Cette crise correspond à l’apprentissage de la marche. L’enfant veut marcher, être indépendant mais a toujours besoin de pouvoir de réfugier dans les bras de ses parents. Les conséquences sont les mêmes que pour les autres crises : réveils nocturnes et légère perte d’appétit.
Quelle attitude adopter ?
L’important est d’adopter une attitude calme et rassurante et de s’adapter aux besoins de l’enfant. Il n’est pas recommandé de dormir avec l’enfant. A partir du huitième mois, la présence d’un doudou peut l’aider notamment à traverser la crise liée à l’angoisse de séparation. Quand maman ferme la porte de la chambre, le doudou reste. C’est l’enfant qui choisira son doudou (en aucun cas il ne devra lui être imposé) et ce dernier ne devra ni être lavé ni être réparé pour jouer son rôle.
Quand est-il nécessaire de consulter ?
Ces crises doivent être passagères : quinze jours à 4 semaines notamment pour la crise d’angoisse de séparation. Maintenant, si les parents ressentent de l’angoisse face à ses crises, il est bon de s’adresser au pédiatre, ne serait-ce que pour se rassurer et offrir à l’enfant un environnement serein. Si les troubles du sommeil et de l’appétit persistent, il est impératif de consulter.