Le handicap intellectuel chez l’enfant

Le handicap intellectuel se manifeste par des déficits cognitifs et adaptatifs, nécessitant une évaluation précise et un accompagnement adapté.

Florence Ronco

Neuropsychologue à Paris 5

Comprendre le handicap intellectuel : diagnostic et adaptation

Évaluer le handicap intellectuel

Le handicap intellectuel toucherait 1% de la population générale. L’interprétation d’un test de Coefficient Intellectuel par un psychologue pourra donner une estimation du QI et qualifier le niveau de sévérité du handicap : léger, moyen, grave ou profond.

Le QI moyen dans la population générale est, par définition, de 100. On parle de retard mental lorsque le QI est inférieur à 70. Le retard mental est considéré comme léger lorsqu’il est compris entre 70 et 50, comme modéré lorsqu’il est compris entre 49 et 35, comme grave lorsqu’il est compris entre 34 et 20 et comme profond lorsqu’il est inférieur à 20.

Selon le DSM 5 :

Les trois critères, selon le DSM 5, pour retenir le diagnostic de handicap intellectuel sont les suivants :

  • Déficit des fonctions intellectuelles : raisonnement, résolution de problèmes, planification, abstraction, jugement, apprentissage scolaire,
  • Déficit des fonctions adaptatives : il s’agit des habiletés conceptuelles (utilisation de la lecture, de l’écriture et du nombre dans la vie quotidienne), des habiletés pratiques (habillage, déplacements, préparation des repas etc.) et des habiletés sociales (relations interpersonnelles, responsabilité, crédulité, capacité à éviter la victimisation).
  • Début avant l’âge de 18 ans.

Quelle attitude adopter ?

Il est difficile pour les parents et l’enfant d’accepter un tel diagnostic. Il conviendra d’élaborer, en collaboration avec la famille, un projet individualisé destiné à améliorer le fonctionnement cognitif de l’enfant et à modifier son environnement pour faciliter son adaptation. Les nouvelles technologies constituent aujourd’hui une aide précieuse, permettant de repousser les limites des enfants.