La Thérapie Cognitivo-Comportementale

Reconnue pour son efficacité, la Thérapie Cognitivo-Comportementale repose sur des principes scientifiques pour transformer pensées, émotions et comportements.

Florence Ronco

Neuropsychologue à Paris 5

Pourquoi la Thérapie Cognitivo-Comportementale ?

La seule thérapie basée sur la psychologie scientifique

De nombreuses recherches ont attesté l’efficacité de la Thérapie Cognitivo Comportementale pour le traitement de divers troubles. Elle est la seule thérapie basée sur la psychologie scientifique.

Par exemple, en 2004, la Direction Générale de la Santé a commandé à l’INSERM une étude pour évaluer, sur des bases scientifiques, différentes approches en psychothérapie. Le rapport conclue à une efficacité prouvée de la Thérapie Cognitive et Comportementale dans 15 troubles sur les 16 étudiés. En comparaison, la thérapie psychanalytique ne s’avère efficace et à un degré moindre, que pour 1 trouble sur les 16 en question. Ces résultats confient les études réalisées par l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Agence Nationale d’ Accréditation et d’Evaluation en Santé.

Le postulat fondamental de la thérapie cognitivo-comportementale est que les pensées exercent une influence sur les émotions et le comportement. Nous considérons que les individus réagissent à la signification attribuée aux évènements, et non pas aux situations elles-mêmes. Cela ne signifie pas que les facteurs cognitifs sont la cause unique dans l’étiologie des troubles. Affirmer que « ce que vous pensez peut déterminer ce que vous sentez » signifie seulement que, face à certains évènements, la personne va effectuer une interprétation des faits accompagnée d’une série de pensées affluant de manière continue à son esprit. Tout ceci s’appelle « le dialogue intérieur ». Ces pensées, et non ces faits réels, sont ce qui peut déterminer votre état d’esprit.

L’objectif de la thérapie cognitivo-comportementale est que soient rendus plus flexibles les modes pathologiques de traitement de l’information, puisque nous ne souffrons pas des situations elles-mêmes mais des interprétations rigides que nous en faisons.

Nous savons que le comportement est multi-déterminé par un certain nombre de variables causales (biologiques, génétiques, interpersonnelles et environnementales) qui interagissent pour contribuer à un développement pathologique. Cependant, des évidences empiriques confirment que l’intervention sur le traitement individuel de l’information présente une incidence importante sur les manifestations émotionnelles et comportementales (Kendall, 2000).

Ces processus cognitifs sont conditionnés par des croyances sous-jacentes que les individus entretiennent sur eux mêmes, sur le monde et sur le futur. Des croyances tacites ou des schémas sont construits tout au long du développement et fonctionnent comme des lunettes qui guident la perception, la récupération, le traitement et l’interprétation de l’information.

Dans ce cadre, je vais exercer auprès de vous plusieurs fonctions :

Diagnosticien : je vais évaluer plusieurs sources d’information pour pouvoir réaliser une synthèse précise de la situation.

Conseiller : je vais travailler en collaboration avec vous dans la recherche de solutions.

Entraîneur : je vais vous fournir les stratégies pour pouvoir faire face aux difficultés rencontrées.

Il existe un certain nombre de questions qui me sont régulièrement posées sur les TCC :

Les TCC ne s’intéressent-elles qu’aux comportements ?

Non, les TCC ne s’intéressent pas qu’aux comportements. Les TCC travaillent aussi avec les émotions et les pensées conscientes et subconscientes. Ce n’est en aucun cas une méthode de dressage, comme on peut l’entendre parfois. Bien au contraire, en travaillant sur nos pensées, nos émotions et nos comportements, nous nous libérons et effectuons de vrais choix.

Les TCC prennent-elles en compte le passé ?

Oui, et c’est même indispensable. Il est essentiel de comprendre comment les troubles se sont construits, à partir de quels apprentissages, de quels événements de vie et de quels modèles parentaux. Mais connaître les causes n’est pas suffisant.

Si ce sont des thérapies brèves, c’est qu’elles sont superficielles ?

Absolument pas. Le but de la TCC est une véritable restructuration cognitive. En mobilisant nos pensées, nos émotions et nos comportements, nous mobilisons aussi nos structures psychologiques sous-jacentes.